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Voyeur ou acteur ? Vue subjective ou vue caméra ?

Les avis sont très partagés sur ce sujet. Pour certains, la vue subjective (la caméra à la première personne) est une évidence incontournable, pour d’autres, continuer à utiliser la caméra (360°, bien sûr) comme un outil externe à l’histoire où l’on est « spectateur », est la meilleure solution. Personnellement, je me pose toujours la question de cette logique du « ou » utilisée démesurément par les professionnels de l’audiovisuel.

Pourquoi pas les deux ? En même temps, dans une même histoire, je n’en sais rien, je n’ai pas encore essayé mais on a tous visionné les deux possibilités. On peut préférer l’une ou l’autre, avoir vu des chefs d’œuvre ou des daubes narratives dans les deux cas. Mais de là à imposer une vérité pour un camp ou l’autre…

Étudions le sujet.

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Voyeur ou acteur ?

C’est ici que se situe le choix que devra faire chaque auteur.

Le cas du voyeur, ou la « vue caméra », est extrêmement intéressant. Qu’il soit figé ou en déplacement, il est non concerné directement par le déroulement de l’histoire. Il se trouve dans une position proche de celle du spectateur classique.

Est-ce gênant ? Cela dépend du choix du sujet. Dans un documentaire ce choix du voyeur peut paraître évident, sans être une obligation, mais dans la fiction ?

Dans une fiction cela dépendra de la relation émotionnelle que l’auteur aura bien voulu établir entre ses personnages et le VRonaute. S’ils sont forts, attachants (que ce soit par leur héroïsme ou leur noirceur), on aura envie de les suivre.

Cette option autorise également les changements d’univers, de personnages, leurs caractérisations, c’est-à-dire les techniques du cinéma traditionnel, que je traite dans la suite de cet article.

L’acteur

Le choix de placer l’utilisateur dans la position de « l’acteur » est clairement plus immersif. Cette fois, le VRonaute n’est plus « spectateur ». Il subit le scénario, il vit les joies et déceptions qu’on aura écrites pour lui et se sent directement concerné. Les émotions vécues sont plus fortes et c’est, bien sûr, ce que tout auteur recherche.

Maintenant, plusieurs problèmes m’apparaissent, surtout si l’on désire écrire une histoire longue, une intrigue complexe.

Que deviennent les possibilités du montage parallèle ? Comment passer de l’univers du héros à celui de l’antagoniste ? Comment montrer un gang de sales types préparer un mauvais coup dans le dos de l’inspecteur Machin, alors que le héros que vous incarnez ne peut être à deux endroits différents en même temps ??

L’auteur peut redoubler de ruse, mais il ne pourra jamais « sortir » l’utilisateur-acteur de son contexte pour le placer en voyeur, puis redevenir acteur. Je réponds donc à la question que je posais plus haut : on ne peut pas passer d’une vue subjective à une vue caméra dans la même histoire (jusqu’à preuve du contraire :)).

L’utilisateur-acteur pose un autre problème : la réduction du public… ou la multiplication des versions du même film ! Je m’explique. Qui sera votre utilisateur ? Un homme, jeune, vieux ? Une femme ? Un enfant (fille, garçon) ? Pour qui allez-vous écrire votre rôle ?

Bien sûr, les utilisateurs les plus téméraires seront tentés par le changement de sexe sans risque, mais je ne pense pas que ce sera un argument marketing fort ;). Le commun des mortels désirera un rôle adapté au moins à son genre. Au mieux, certains apprécieront d’être dans la peau d’une personne plus jeune, mais ce sera, à mon avis, la limite.

Il reste alors une seule solution : de multiplier les versions pour chaque sexe, tranche d'âge et… d’imaginer la tête de votre producteur quand vous lui en parlerez !! Je ne suis pas sûr du bon déroulement de cette négociation. Et si vous êtes assez têtu pour garder l'option "caméra-acteur" et que votre producteur vous dit « je produirai un seul film, car la VR, ça rapporte des clous !», vous assisterez à une forte réduction de votre public selon le sexe que vous aurez choisi…

Le seul contexte qui pourrait fonctionner est celui des films ludo-éducatifs pour les jeunes enfants, en admettant que les parents veuillent bien les laisser porter un casque VR régulièrement... mais c’est un autre sujet. Dans ces cas précis, il serait peut-être aussi bien d’écrire un rôle pour un héros asexué, comme un animal : « Salut, je suis Snorty l’écureuil ! ». Là, ça marche (quoique, on dit UN écureuil ;)).

Alors oui, on me dira que l’on peut incarner l’inspecteur Bronski (sans prénom) ou le Ministre Dominique Duchmol, qui peuvent être un homme ou une femme. Mais alors, adieu la caractérisation du personnage, adieu les séductions et scènes d’amour en tout genre, adieu le sexisme connotant un autre personnage qui va vous mettre des bâtons dans les roues… Adieu l’écriture.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je ne suis pas du tout un détracteur de la caméra à la première personne,

je pense seulement que son usage sera limité à des narrations courtes (et fortes en émotions), ludo-éducatives, oniriques/expérimentales.

Et pour preuve, mon prochain projet est un court-métrage d'animation, en hommage à un auteur célèbre, qui utilisera une caméra "acteur". Il se trouve que le sujet s'y prête extrêmement bien... On en reparle à la rentrée 2017, promis.

La suite la semaine prochaine, pensez à vous inscrire à la newsletter...

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