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VR ARLES FESTIVAL Part 01 : retour sur le plus long festival VR de l'été.

C’est dans la capitale de la photo et sous un soleil radieux, que j’ai pris le temps de récupérer tout le retard que j’avais pris sur la production à 360° et de passer une journée au VR Arles Festival, une exposition de films VR de qualité.

Arles a consacré une partie de son « déploiement » culturel à travers la ville, à la Réalité Virtuelle pour l’été 2017. Sans attendre, je vous conseille de vous préparer à vous y rendre dès l’année prochaine. Vous serez accueilli par une équipe chaleureuse et professionnelle. Un programme VR varié vous sera proposé où vous pourrez découvrir des fictions, des films interactifs, des créations artistiques, des documentaires. N’hésitez pas à réserver votre journée.

Dans les articles qui suivent, je vais partager mon avis d’auteur, ainsi que le regard d’un Vronaute néophyte qui n’avait jamais vécu d’expérience VR, en vous faisant une petite critique Ciné-VR de chaque film dans lequel j’ai eu le privilège de m’immerger.

Dreams of « O » - 2017 – Canada – 12 mn – Réal Félix Lajeunesse

Visible sur : https://www.oculus.com/experiences/gear-vr/1085637668212272/

Dreams of « O » nous offre la possibilité d’intégrer virtuellement la troupe du Cirque du Soleil réputé pour ses fameux spectacles oniriques et hors du commun. Pour ceux qui ont pu voir les prestations de ces fameux artistes, dans les gradins ou en DVD/VOD, une des rares frustrations est de se trouver toujours « trop » loin des artistes. Avec ce film réalisé spécialement pour une expérience VR, l’utilisateur (que je vais souvent nommer « VRonaute » comme à mon habitude) se retrouve plongé à quelques mètres, voire centimètres des comédiens et des acrobates. De plus, ces derniers vous regardent droit dans les yeux et, tout naturellement vous vous sentez concerné, être un spectateur privilégié…

Vous avez envie de toucher les visages, les costumes, mais surtout vous serez transporté par la créativité du ballet des corps, l’impact émotionnel des visages souriants ou plus mystérieux. De très bonnes idées artistiques ont été mises en scène. Un jongleur viendra faire tournoyer des « chaînes » enflammées autour de votre visage (et sans danger ;)).

Une autre idée particulièrement intéressante dans un environnement à 360°, un ballet aquatique « recto/verso ». Devant vous des « sirènes » créent des formes avec leurs corps, mais la caméra VR se trouve sous l’eau, placé à la verticale. Vous avez l’impression d’être allongé au fond d’une piscine sans limites visuelles, tant l’éclairage est particulièrement maîtrisé. Mais si vous vous retournez à 360°, vous pourrez voir le même ballet aquatique en vue aérienne, au-dessus de la piscine.

L’utilisation de la caméra VR à l’horizontale ne s’arrête pas là. Un long plan aérien au-dessus de la piscine nous laisse admirer des acrobates propulsés par une balançoire, puis, plonger dans la piscine, toujours comme si vous étiez allongé à plat ventre très au-dessus de l’eau. Sauf que dans une position assise, l’expérience est impressionnante, car les athlètes s’approchent de votre champ visuel (ils sont propulsés vers le haut, vers la caméra), font des figures et s’éloignent pour enfin plonger dans l’eau et disparaître.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette expérience, intelligemment écrite et réalisée avec des choix artistiques pertinents vis-à-vis de la Réalité Virtuelle.

Altération – 2017 – 18 mn – France – Réal Jérôme Blanquet

Visible sur : http://sites.arte.tv/360/fr/alteration-360

Pitch du programme VR Arles Festival : Alexandro se porte volontaire pour une expérience menée afin d’étudier les rêves. Il n’imagine même pas qu’il va être sujet aux intrusions d’Elsa, une forme d’intelligence artificielle, qui va digitaliser et dématérialiser son subconscient pour s’en nourrir.

Ce film fait partie, à mon humble avis, des « j’adore ou je déteste ». Étant un Vronaute modéré, car j’ai clairement conscience de la difficulté d’écrire une fiction VR aujourd’hui, je ne tomberai pas dans un de ces deux excès. Bien que ce film ait une certaine reconnaissance dans le milieu de la VR, j’ai été surpris par certains choix. Le plus troublant est le passage de la caméra subjective à la vue caméra (ou caméra « voyeur »). Se retrouver interpellé par les comédiens, puis spectateur m’a tout de suite dérangé, même si c’est une volonté de l’auteur. Dès le début, trop de questions se posent dans la tête du Vronaute, et je dirai juste assez pour ne pas rentrer dans l’histoire.

J’ai également testé la version sous-titrée, je n’en avais encore jamais vu, et c’est quasiment illisible. Le texte est situé très bas dans le champ de vision. Le cerveau ne peut les lire en même temps qu’il voit l’action à l’image comme sur une fiction sous-titrée classique, car vous ne pouvez pas voir l’action du tout si vous les lisez.

En revanche, Altération recèle des idées graphiques intéressantes comme, celle de faire apparaître l’image au fur et à mesure que votre regard balaie l’espace à 360° ou, les effets d’échelles sur les comédiens. Mais le plus intéressant se situe vers la fin de cette fiction, avec un effet graphique sur l’image original, surprenant et de qualité.

Néanmoins, en tant que fiction censée être « normale », c’est-à-dire qu’elle n’est pas le fruit de l’imagination d’un artiste vidéaste et vouée à être une œuvre d’art plus ou moins abstraite, la confusion, le manque de structure, l’incohérence, l’intrigue non maîtrisée étaient trop présentes pour me permettre de vivre pleinement l’expérience du film en VR. Ce dernier nous demande de souvent réfléchir au « comment-du-pourquoi » et cette approche très intellectuelle nous extrait de l’immersion trop souvent.

Dear Angelica 2016 – USA – 10 mn – Réal Saschka Unseld

Visible sur : https://www.oculus.com/experiences/rift/1174445049267874/

Pitch du programme VR Arles Festival : Dear Angelica est un voyage à travers les manières magiques et oniriques dont nous nous rappelons les être aimés.

Mon coup de Coeur (et mon premier prix ;)) de ce programme du VR Arles Festival !

Dear Angelica représente extrêmement bien l’utilisation et l’optimisation de la technologie VR au service d’une fiction, d’une histoire, d’une narration… Aucun des films que j’ai vus en VR, à ce jour, ne possède l’intelligence de cette production. L’écriture et la réalisation ont clairement été pensées bien en amont du tournage et surtout se sont débarrassées de beaucoup de "mauvais" réflexes cinématographiques que l’on retrouve dans beaucoup de production en Réalité Virtuelle.

Tout d’abord et c’est essentiel, on est réellement immergé dans un univers en trois dimensions, le VRonaute peut se déplacer, traverser, contourner les images, regarder dessus, dessous (dans la version présentée à Arles)… Le choix de l’auteur s’est porté sur un parti-pris réussi, celui de présenter des « tableaux » statiques, dont le principe de matérialisation et de dématérialisation dans l’espace se présente sous forme de « coups de pinceau 3D », de traits rappelant la calligraphie (asiatique). Ces « traits » peuvent tout aussi bien apparaître pour créer des volutes et arabesques, qu’écrire un texte soutenu par une très belle voix off, où dessiner des personnages, des décors, des voitures, etc.

L’animation quasi permanente de ces « coups de pinceau 3D », compose et décompose les scènes qui constituent l’histoire, et c’est également une des forces de ce film, il n’existe pas de « montage ». Tous les tableaux s’enchaînent avec une fluidité organique, poétique et naturelle.

Je reviens à l’histoire : Nous avons une fille qui se souvient de sa mère décédée d’un cancer. Elle se rappelle des bons moments mais aussi du combat contre la maladie et de la fin.

Ce choix graphique, la narration sous une forme très artistique mais très claire et structurée, nous permet de « rentrer » totalement dans l’histoire au sens figuré, mais avec les déplacements possibles dans l’espace 3D à 360° on « rentre » au sens propre dans l’histoire. Vous pouvez même traverser les dessins, les voir de l’intérieur, vous pencher sur une miniature ou vous sentir minuscule face aux personnages géants. Vous planez dans cet univers si bien construit qu’il brise les limites de la sphère VR et nous donne une impression d’infini.

Ce film, ainsi construit, avec un thème universel, celui de la perte de l’être aimé, a fait éclore en moi beaucoup d’émotions. D’après le personnel accueillant du festival, c’est le film qui a fait monter beaucoup de larmes, et pas nécessairement de tristesse. Moi-même, j’ai senti mes yeux s’humidifier sous la beauté le l’histoire, des tableaux et de la réalisation.

Un dernier mot sur la très belle voix off jouée par une comédienne investie, et une bande-son ciselée pour ce petit bijou qu’est « Dear Angelica ». Un film que je pourrais revoir de nombreuses fois, non pas pour mieux le comprendre, car il est très clair dès la première immersion, mais pour l’infinité de regards, de points de vue que l’on peut porter sur cette œuvre.

Mes articles sur les films du VR Arles Festival ne s’arrêtent pas là ! Vous retrouverez la suite la semaine prochaine avec Miyubi, un film VR de 40 mn, Night Fall, We who remain et bien d’autres…

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